François Chevalier (homme politique)

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L'abbé François Chevalier ou Chevallier (, Héric[1] - , Saint-Lumine-de-Coutais), est un religieux et homme politique français, député du clergé aux États généraux de 1789.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Julien Chevalier, cultivateur, et de Marie Lebastard. Orphelin dès son enfance, il quitte le collège pour revenir chez ses sœurs à Héric. L'abbé Aly[2] le destine à la carrière ecclésiastique. Il est nommé vicaire, puis curé à Saint-Lumine-de-Coutais le 15 juin 1764[3]. Prêtre instruit, philosophe, théologien, il est aussi jurisconsulte[4].

Lors de la réunion de l'Assemblée diocésaine du clergé du second ordre, le 2 avril 1789[5], il est tout d'abord commissaire pour la rédaction des cahiers; puis parmi les électeurs choisis parmi les recteurs-curés. Le 22 avril 1789, il est élu député du clergé aux États généraux de 1789[6].

Il réside à Versailles avec Joseph Moyon et René Lebreton de Gaubert[7]. Il rédige un journal des événements dont il fut le témoin[8]; lors des premières séances, il donne son suffrage à ceux des membres de la droite. Il démissionne en novembre 1789 en compagnie de Joseph Moyon et François Maisonneuve. Il refuse par la suite de prêter serment à la Constitution civile du clergé.

Caché jusqu'à l'époque des guerres vendéennes, il doit quitter la région au mois de mars 1793, après l'affaire de Machecoul. Il est ensuite aumônier dans l'Armée catholique et royale d'Anjou et du Haut-Poitou. Il redevient curé officiellement au Concordat en 1801.

Il a écrit un Traité de l'amour de Dieu, publié en 1847 à Nantes[9].

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Village de la Meltière.
  2. Recteur de la paroisse d'Héric.
  3. Le 4 avril 1764, il obtient au concours le choix sur trois cures importantes du diocèse de Nantes.
  4. Il a réalisé une étude spéciale des coutumes de Bretagne, et l'on indique qu'il conseilla des avocats des barreaux de Nantes et de Rennes.
  5. Organisée dans la grande salle des Jacobins de Nantes afin de rédiger le cahier des doléances et de procéder aux élections pour les États-Généraux
  6. Pour la sénéchaussée de Nantes.
  7. Député suppléant. Curé de Saint-Similien de Nantes.
  8. Cette histoire est restée manuscrite (360 p.) ; l'abbé Tresvaux en cite quelques extraits dans l' Histoire de la persécution religieme en Bretagne. René Kerviler indique qu'il était occuper à démontrer que la Révolution française avait été préparée et accomplie par les protestants pour réaliser le projet de république protestante.
  9. Imprimerie Bourgice, Masseau et Cie, juillet 1847.

Liens externes[modifier | modifier le code]